Vous trouverez ci dessous le récit de Pascal Leproust, concernant la trail du canton.

Souhaitant accompagner Mathilde dans son trail à la recherche des points UTMB, je m’embarque à faire un week-end Trail en Normandie. Eh oui, je lui laisse le 82 km avec ces 3 points et moi sur le 44km (pas capable de faire mieux en ce moment et surtout pas besoin de points).

Mon objectif est de prendre le départ et me faire plaisir à courir. Après mon épisode du printemps et cette foutue blessure aux ischios, je préfère faire du court comme ces 44km.
Ce samedi matin, après le voyage, une soirée et une nuit dans super gîte en compagnie des amis coureurs Sylvie et Eric ou si vous préférez la Chacha et le Bouiboui, nous sommes à 10h sous le soleil sur la place du village de Beuzeville pour prendre le départ.

A 5h45, j’avais déposé Mathilde et Philippe pour le 82km (à venir, récit de Mathilde).

Les coureurs sont libérés (24 et 44km) pour une boucle champêtre dans la campagne normande.

Sur le 1er km, je pars un peu devant et ensuite, je prends un rythme de croisière, tranquille.

Il fait frais, mais le soleil brille et chauffe. Nous passons par des passages dans les champs, forêts, châteaux.

18e km, l’église de Bolbec et c’est le 1er ravitaillement. Les bénévoles sont sympas en proposant de vive voix boisson et nourriture. Je reste 5 min et je repars.

Au 20e km, mince, je ressens une légère pointe dans le haut de ma cuisse gauche (souvenir du printemps dernier). Je ralentis car je ne veux pas me faire une nouvelle déchirure. Les passages bitumeux et les descentes qui peuvent permettre de belles relances sont pour moi un moment de doutes car une légère brûlure me gêne dans le haut de ma cuisse. Je continue mais je cours moins vite pour ne pas me faire plus mal. Des coureurs commencent à me dépasser.

27e km, à l’Abbaye du Valasse, le Bouiboui se joint à moi. On mange et on boit avant de repartir ensemble. Le doute s’installe au sujet de ma cuisse mais je continue sans avoir de bonnes sensations de courses. Bouiboui part devant et je ne cherche pas à le suivre car en plus du physique en berne, je commence à avoir le moral dans les chaussettes.

J’arrive au 33e Km, le dernier ravito, je vois Bouiboui. Nos regards se croisent et nous nous comprenons. Je vais continuer mais sans être un réel coureur mais plutôt un randonneur sportif. J’alterne marche et course car ma cuisse me gêne et j’ai un peu peur de me blesser. Tant pis, les 10 derniers et prochains km deviennent une course à petites foulées et marche.

Vraiment galère et je me fais doubler en permanence, mais je me dis que j’ai de la chance de pouvoir courir quand je pense aux enfants du Téléthon. En effet, ce trail est au profit de cet événement.

Notre Chacha arrive à mon niveau et continue sa course. Je la vois partir mais pas possible de la suivre entre un moral à plat et un doute sur l’état de ma cuisse.

Enfin, les derniers km et je vois enfin mon calvaire se finir en voyant la ligne d’arrivée. Ouf ! c’est la fin sans me casser mais une brulure est bien là.

Maintenant, c’est repos avant de recommencer car je n’ai pas compris pourquoi cette ancienne blessure s’est réveillée alors que j’avais retrouvé mes sensations et que mi-octobre un trail de 51km m’avait rassuré.

A une prochaine avec une nouvelle aventure plus heureuse !

Pascal