Les anniversaires à chiffres ronds, ça donne souvent envie de faire quelque chose d’extraordinaire, d’inoubliable.

C’est ainsi qu’est venue l’idée d’un voyage humanitaire, avec une petite dose d’effort, dans un endroit dépaysant et unique : un cocktail bon pour le Coeur, le corps et les yeux. De quoi alimenter la pompe à souvenirs longtemps.

Certaines CIVC étaient déjà parties avec Bretagne Outdoor, une association malouine qui organise depuis 2007 des actions de solidarité éducative dans des régions reculées du Sénégal et du Népal. La proposition contient un challenge sportif journalier d’ambition modeste, ce qui ouvre à des participantes de tous niveaux et à une ambiance chaleureuse qui met le respect de la région traversée et de ses populations au premier plan devant l’esprit de compétition.

Le Népal, c’est évidemment une terre de montagnes, et l’endroit unique de la planète qui accueille 8 des 12 sommets de plus de 8000. En soi, c’est déjà un aimant puissant.

Il y a donc ces paysages que l’on imagine et ce people, mi bouddhiste, mi hindouiste, réputé pour le courage de ses porteurs Sherpas et de ses soldats Ghorkas., frappé en 2015 par un séisme dramatique qui a coûté au pays la moitié de son PIB et a occasionné 10000 morts.

C’est donc à 5 CIVC que nous sommes parties pour 11 jours avec la Sénégazelle au Népal, du 25 Octobre au 5 Novembre 2022.

La proposition consiste à recueillir chacune 30 kgs de fournitures scolaires, utiles aux enfants des regions isolées, nécessaires au maintien de leur scolarité.

Puis à courir chaque matin une poignée de kms dans les paysages du balcon des Annapurnas pour atteindre une école rurale, dans les classes de laquelle nous remettrons les fournitures aux enfants.

Les fournitures, nous les avons récoltées grâce aux dons, de nos entreprises, de nos familles et amis, mais aussi nous avons acheté des fournitures neuves grâce à l’argent collecté en vendant des pâtisseries…confectionnées par vous, les CIVC ! Un grand merci à vous donc, car vous avez grandement contribué à constituer notre paquetage !

 

 Voici donc quelques éléments de récit. N’hésitez pas à venir nous voir pour en savoir davantage !

L’arrivée à Katmandou, de nuit, pendant la fête des lumières (Diwali), qui annonce aussi la nouvelle année dans le calendrier official népalais (Bikram Sambat) nous plonge d’emblée dans un autre monde : les lumières et guirlandes d’oeillets d’Inde sont partout, des petits autels et des mandalas réalisés en poudres colorées ornent chaque porte de maison, bâtiment, boutique et la ville est en fête. Nous assistons dès le lendemain de l’arrivée à la fête des frères et des soeurs, dans laquelle les fratries népalaises et par extension les fratries de coeur, se souhaitent la bonne année selon un rituel coloré et très festif.

Passons sur la ville elle-même que nous reverrons en fin de séjour; notre première tâche est de trier les fournitures et de préparer les dotations pour chacune des (environ) 60 classes que nous visiterons : il est important d’apporter des fournitures utiles, adaptées à l’âge et de doter tous les enfants d’une même classe de façon identique !

Les infrastructures : la route pour Bandipur, d’abord, puis pour Pokhara, plus tard, permet de comprendre l’état de délabrement avancé des infrastructures routières du pays, garnies de nids-de-poule y compris sur l’”autoroute” unique du pays, encombrées par des de nombreux deux-roues et des bus bondés (animaux, passagers, sacs de céréales…) et passablement entretenus, conduits au klaxon et au culot !!

La vitesse maximale dépasse rarement le 30 km/h, ce qui permet d’observer la vie citadine pendant le trajet, l’habitat typique…etc….

Puis, lorsqu’on quitte l’autoroute vers les montagnes, commence un autre paysage : celui des champs, de la ruralité, des collines sauvages et vertes…tandis que la route s’élève, en épingle à cheveux, sans parapet aucun côté vide.

La course à pied : Tous les jours une épreuve assez courte, en terrain varié : rizières (attention aux sangsues), rives de lacs, chemins à flanc de montagne, singles dans la forêt tropicale (attention aux singes). Et toujours, animaux en liberté en travers du chemin, traversée de villages où le travail ne s’interrompt que le temps d’un “namasté” souriant pour chaque concurrente. Les paysages sont merveilleux avec, au dernier plan, cette chaîne de montagnes extraordinaire.

Les écoles : A Bandipur, à Begnas Tal, à Pokhara puis à Bungamati, nous visitons 7 écoles, différentes les unes des autres : tantôt petites, isolées, limitées à la maternelle et au primaire, difficilement accessibles, au prix d’une longue marche en terrain accidenté, même pour les élèves. Tantôt, de plus gros établissements incluant des classes de collège. Partout, la joie de vivre, les sourires, les uniformes, les colliers de fleurs et la marque de tika rouge sur le front à notre arrivée. Les échanges sont étonnamment faciles avec les enfants et les enseignants car l’anglais est enseigné au même titre que le le nepali dès l’âge de 6 ans, partout. En plus de distribuer les fournitures scolaires, danser, jouer et discuter avec les enfants et enseignants, Sandrine et Lynn ont un projet scolaire réalisé avec l’école de Dampierre, qui créée une passerelle entres les enfants de deux pays

Beaucoup d’émotions donc dans ce voyage réalisé ensemble, des émotions captées dans le regard des népalais, dans la grâce de leurs gestes, des émotions face au paysage grandiose qui nous servait de décor, le plaisir de courir chaque jour dans un environnement admirable et vers une école où nous savions notre venue attendue et espérée, utile, en fait.

Florence, pour les Gazelles de Chevreuse

Visionnez le film de notre aventure et profiter de svues magnifiques sur les paysages Népalais : Sénégazelles Népal 2022