Cette année Céline, Laurent et moi même (Patrick) avons décidé de faire le Raid 28 ou plus précisément le Bures 28 !
Commençons par une brève description de ce trail: c’est une course d’orientation par équipe (de 3 à 5) dont vous ne connaissez pas le parcours à l’avance et en totale autonomie. Cette année 4 distances étaient proposées:12kms (mini-raid28), 28kms (bures 28), 45kms (semi-raid 28) et 70kms (raid 28 et equipotrail 28).
Qui dit équipe dit nom d’équipe, voici donc le récit des “6 pieds sur terre” !
Le rendez-vous est donné pour le Bures 28, le dimanche 19 Janvier à 7h30 au gymnase de la fac d’Orsay et il ne fait pas très chaud car le thermomètre affiche tout de même -1°C.
Toutes les équipes se retrouvent à l’intérieur du gymnase où il fait tout de même un peu plus chaud et on nous fournit les premiers éléments à savoir, notre dossard, un cache col chacun, des premières instructions (mais pas encore le parcours) et un doigt électronique pour enregistrer les balises.
Nous avons à notre disposition une consigne qui est en fait une partie du gymnase réservé à cet effet avec une étiquette à apposer sur nos sacs que nous retrouverons à l’arrivée pour nous permettre, après une bonne douche de nous changer. C’est toujours sympa de prévoir l’après course !
A 8h30 les choses sérieuses commencent! Tous les capitaines d’équipes sont alignés! A quelques mètres en face d’eux une pochette avec leur numéro d’équipe contient le fameux parcours. Le top départ est lancé, chaque capitaine récupère sa pochette et nous nous dirigeons vers le car qui nous est assigné. Oui! car le départ ne se fait pas du gymnase mais de Mesnil-Saint-Denis où nous serons déposés en car (top cette organisation !).
Une fois assis dans le car nous sortons le précieux sésame qui va nous guider tout au long du parcours. A l’intérieur de la pochette se trouve donc le road book qui est composé d’une description des légendes qui figurent sur les cartes, de la liste des points de passages, des cartes au 1/20000e et des annexes.
Ce que j’ai oublié de préciser, c’est qu’il y a 3 types de points de passages: les points de contrôles, les balises obligatoires et les optionnelles. Les points de contrôles sont là pour vérifier que l’équipe est toujours unie et qu’il n’y a pas de blessé à rapatrier, les balises obligatoires doivent être validées par le doigt électronique sous peine de pénalité de temps, les balises optionnelles, si elles sont validées, vous apportent un bonus de temps. L’équipe qui arrive la première n’est pas forcément celle qui sera sur le podium, tout dépend des balises que vous aurez validé ou non.
Donc dans le car le but du jeu est, à partir du document qui liste les balises de les replacer sur la carte (ben oui on ne va tout de même pas nous faciliter la tâche). Pour les balises obligatoires, pas de problème. C’est assez simple à faire (car nous nous sommes entraînés). Par contre pour les optionnelles c’est plus compliqué. On a essayé de zieuter sur nos voisins dans le car. Mais trop difficile à comprendre : ils avaient sortis leur boussole et leur règle! Avec l’équipe, on a décidé de se concentrer essentiellement sur les obligatoires. Pour une première participation, on assure le coup !
Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de faire de petits cercles sur une carte et d’écrire un chiffre à côté, tout cela dans un car en mouvement. Je peux vous assurer que ce n’est pas évident!! Et puis au bout de 3/4 heure, le mal de mer commence à arriver…
Mais bon nous voilà arriver au château de Mesnil-Saint-Denis. Tout le monde est dehors ! Il fait frisquet. Et là on voit tout de suite, que certaines équipes ne sont pas venues là pour que pour le plaisir de participer mais bel et bien pour le podium: ça détale à toute allure !
Bon nous, on a décidé de le prendre à la cool ! On y va donc tranquillement d’autant qu’au départ il suffit de suivre le gros du troupeau pour trouver les premières balises.
Direction le PC (point de contrôle) n°4 (oui c’est notre premier PC) puis la forêt régionale de Champ Garnier où nous décidons de tenter de trouver des balises optionnelles. C’est là que nous découvrons également un terrain très boueux, nos belles chaussures ont déjà revêtu leur jolie couleur marron et même les chevilles !
On constate très vite aussi que chercher les balises optionnelles ça prend du temps et comme il y a des barrières horaires on décide de ne chercher que les balises obligatoires pour le reste du parcours.
On enchaîne les balises puis le PC5. On y retrouve une figure familière par la présence d’Eric Bouisset qui nous accueille avec son sourire habituel !
Nous aussi on a le sourire mais ça ne va pas durer longtemps car il faut passer sous un pont…..dans l’eau !
Et l’eau à cette époque elle n’est pas très chaude si bien que lorsque l’on se retrouve sur la terre ferme j’ai juste l’impression d’avoir perdu mes 10 orteils vu que je ne les sens plus. Heureusement cela ne dure pas longtemps! On se remet à courir, le trop plein d’eau s’évacue de nos chaussures et la chaleur revient petit à petit, encore quelques foulées et on ne sent plus le froid.
Encore une balise et nous voilà au PC6: finalement ça s’enchaine rapidement. On attaque maintenant la forêt de la Madeleine en direction de Milon-la-Chapelle, on est sur nos terres !
Au PC7, direction maintenant Magny le Village et le PC8 puis Chateaufort et le PC9, un petit passage près de Villiers-le-Bâcle avant de redescendre sur Gif pour le dernier PC avant l’arrivée.
Le bassin de retenue de Bures est en vue, il nous reste 2 balises obligatoires à trouver et j’avoue que l’avant dernière située tout en haut d’une butte a failli nous faire perdre du temps car pas évidente à trouver.
Nous voilà au bout du bassin, la dernière balise est bien visible, encore 1km et c’est l’arrivée.
Enfin le gymnase est devant nous, à l’entrée l’ultime balise d’arrivée et nous pénétrons à l’intérieur très heureux d’avoir participé et terminé cette aventure tous les trois.
Le temps de prendre une douche, de se changer et un repas chaud accompagner d’une bière (l’abus d’alcool tout ça tout ça…) et nous retrouvons des visages connus: Anne, Sylvie, Pascal. Bon eux ont été plus courageux que nous et sont partis les Samedi soir pour certains et le Dimanche en pleine nuit pour les autres. On leur tire notre chapeau et on se prend à rêver qu’un jour nous aussi on pourra faire ces distances.
En conclusion, nous pouvons dire que c’est une super aventure et qu’il ne faut pas hésiter à la tenter, cela change du trail traditionnel et c’est une super expérience.
Un grand merci aux organisateurs car c’est un sacré boulot de préparer tous ces parcours !
Céline, Laurent et Patrick.
 
PS : L’année prochaine c’est les 28 ans du Raid 28, moi je dis ça ne se rate pas alors à l’année prochaine sur la ligne de départ !
 
Retrouvez toutes les photos et les résultats sur le site du Raid 28: http://www.raid28.com/