I. Métabolisme musculaire et VMA ?

Pour être efficace et produire un effort, nos muscles ont besoin d’énergie.
Il existe trois filières différentes qui assurent la fourniture d’énergie aux cellules musculaires. Ces trois processus sont exploités dans des proportions très différentes selon l’activité pratiquée et l’intensité requise.
La filière anaérobie alactique: c’est un mode de fonctionnement du muscle sans apport d’oxygène et sans production d’acide lactique.
En général la quantité d’énergie produite est très importante et s’effectue dans un très court laps de temps (inférieur à 30s). C’est par exemple la filière sollicitée par l’athlète lanceur de poids.
La filière anaérobie lactique: ce deuxième métabolisme permet d’utiliser le glycogène (glucose) sans apport d’oxygène. Cette réaction provoque la production d’acide lactique qui
s’accumule jusqu’à la réduction voire le blocage du rendement musculaire (système de sécurité). L’énergie produite est importante et utilisable plus longuement; 1 à 3 minutes. Les douleurs musculaires, les tremblements et les sensations de brûlure (acidose) sont difficiles à supporter. Les athlètes coureurs de 400m, 800m, 1500m, les nageurs de 100m, 200m, cherchent à améliorer la tolérance du muscle à l’accumulation d’acide lactique dans ce type d’effort.
La filière aérobie: Pour nous, les coureurs de fond c’est la filière prédominante sur les deux autres.
Ce processus utilise l’oxygène en continu pour transformer l’énergie. Le coureur à pied a donc tout intérêt à développer au maximum la quantité d’oxygène utilisable (VO2max).
La VMA (vitesse maximale aérobie) est la vitesse atteinte par le coureur lorsque son organisme est à son niveau maximum de consommation d’oxygène (VO2max).
La VMA est donc une indication précise qui détermine les intensités de travail lors des entraînements. C’est une limite que chaque sportif peut repousser grâce à l’entraînement.

Cependant la VMA est dépendante de nombreux autres paramètres: la fréquence et le débit cardiaque, la vascularisation (nombre de capillaires dans les muscles), les débits expiratoires et inspiratoires, le niveau d’oxydation cellulaire qui limite la consommation d’oxygène par les cellules, la coordination et la maîtrise optimisée du geste sportif ainsi que la charge pondérale. Une grande maîtrise du geste permet aussi d’obtenir une amélioration des résultats.

A mardi prochain pour la suite…